[VALIDER]Présentation de Dirna Hamilton

La famille Hamilton était une famille de haut rang dans l'aristocratie: elle possédait, entre autre, sa propre petite armée, chargée de protèger la famille et de remplir des missions pour en augmenter le respect.
Dirna Hamilton, la fille unique de Lambderdestel et Kanon Hamilton, décevait de plus en plus ses parents du fait de son interêt porté sur les combats qu'ils jugeaient "réservés aux basses classes et aux sauvages". Promise à un avenir de jeune fille bourgeoise vivant tranquillement dans son château, Dirna n'était pas censée apprendre l'art de la guerre. Cependant, tandis que ses parents étaient en voyage d'affaires, la jeune fille s'enrôla secrètement dans une guilde d'assassins, dans l'espoir d'apprendre à se battre. Elle refusait en effet de mener une vie monotone en compagnie d'un mari qu'elle n'aura même pas choisi, avant de mourir sans même avoir appris à se défendre.
Lorsque ses parents, rentrés de voyage, apprirent ce que Dirna avait fait, ils devinrent furieux et allèrent jusqu'à l'enfermer, la renier et la chasser de chez elle. Pourquoi? Pour avoir commis le seul crime de suivre la voie qu'elle voulait suivre.
Elle trouva refuge auprès de la guilde qu'elle avait rejoint. Fous de rage contre les parents de Dirna, les membres de la guilde lui promirent de tout faire pour l'aider à accomplir son rêve. Au bout de quelques mois seulement, Dirna était devenue une guerrière surpuissante non seulement grâce à son acharnement, mais aussi grâce aux dieux qui, malgré leur indifférente arrogance envers les humains, ne sauraient tolèrer le fait que des parents traitent leur fille unique comme Lambderdestel et Kanon l'ont fait.
Dirna fit donc de plus en plus de progrès jusqu'au jour ou une rumeur parvienne aux oreilles de la guilde: "Apparemment, des monstres auraient fait leur apparition dans la Mine Turgen, celle-là même ou la guerrière Circe est née". La jeune Hamilton, avide de faire ses preuves, se proposa pour aller vérifier si la rumeur état vraie. Soucieux de la garder en vie, le chef de la guilde envoya avec elle Oswald, dont le rôle serait de l'assister durant sa première mission et avec qui elle avait noué d'étroits liens.
Dirna et Oswald découvrirent, au fond de la mine, un véritable nid de monstres. D'horribles combats s'ensuivirent, mais le pire fut celui contre une espèce de limace géante.
Dirna lui lançait des flèches tandis qu'Oswald lui donnait des coups d'épée par derrière, mais il ne se passa rien. La créature se redressa, et attaqua violemment Dirna qui fut propulsée en arrière. La limace s'approcha et prépara un nouveau coup quand Oswald courût s'interposer entre le monstre et la jeune femme.
La créature blessa mortellement le jeune homme qui s'effondra par terre. Avant de rendre son dernier soupir, il regarda une dernière fois celle qu'il considérait comme sa meilleure amie droit dans les yeux et ouvrit la bouche pour prononcer des paroles qui ne franchirent jamais ses lèvres. Il était déja mort lorsqu'il toucha le sol...
Dirna ne comprit pas tout de suite ce qui était arrivé. Elle était persuadée qu'Oswald se relèverait d'un instant à l'autre en balançant une de ses blagues idiotes, mais il ne se passa rien. La vérité s'imposa alors à elle: il était mort. Oui il était mort et elle était maintenant toute seule...
Ayant perdu le goût de la vie en seulement un instant, la jeune femme se saisit d'une flèche qu'elle enflamma, brisant ainsi le conseil du chef de guilde qui lui avait dit que dans des mines, c'était trop dangereux de faire une explosion. Elle mourrait de toute façon, soit tuée par le monstre, soit rongée par le chagrin. Alors elle se redressa et tira la flèche enflammée qui traversa le monstre qui fit un bruit horrible, avant de se planter au "plafond". Il se consuma quelques instant, puis il ne resta de la limace que des cendres.
Au même instant, la flèche explosa.
Dirna se coucha au sol en essayant de de protèger des cailloux qui tombaient sur elle, tout en gardant une main sur le corps de son ami mort pour elle. Finalement l'éboulement cessa après ce que la jeune femme jugea comme une éternité. Ayant fini sa mission, elle se saisit du corps d'Oswald et entreprit de le ramener à la guilde, laissant derrière elle un de ses pires souvenirs.
Quand elle rentra, la première chose qu'elle remarqua était le fait que les membres de la guilde semblaient distants, voire même, froids avec elle. Lorsqu'elle demanda quelle en était la cause, on lui répondit qu'elle avait préféré sacrifier Oswald plutôt que d'affronter la mort, qu'elle était une lâche et qu'elle n'avait rien à faire avec des "gens comme eux". Piquée au vif, Dirna répliqua qu'une bande d'assassins n'avait pas à la critiquer. Le chef s'énerva, et l'instant d'après, Dirna était une deuxième fois sans foyer.
Elle s'enfuit alors. Loin, très loin... Pour que plus personne ne la rejette elle prit la décision de ne se lier d'amitié avec personne. Arrivée dans une espèce d'autel avec un miroir en son centre, Dirna décida de faire une pause, et laisssa son esprit vagabonder.

"Je n'ai pas de parents, je n'ai pas d'amis... Je suis toute seule... Une personne normale se donnerait la mort pour échapper à cet enfer. Mais je ne suis pas normale... Non... Sinon on ne me rejetterai pas de partout. Je dois être..."

- ... maudite?

- Hein? marmonna Dirna. C'est justement ce que j'allais... Mais!!

La jeune femme releva brusquement la tête. Non seulement la personne qui se trouvait devant elle était un dieu - ou une déesse - qui projetait une si grande lumière qu'on ne le voyait pas, mais en plus il venait d'exprimer tout haut ce qu'elle pensait tout bas.

- Dirna Hamilton... Au Valhalla nous avons été témoins de ta vie. Nous connaissons ta vie, ta famille, tes amis, t...

- NON! hurla Dirna. Vous ne savez rien! RIEN de ce que j'endure! Vous, les dieux, vous restez bien chez vous au Valhalla pendant que... pendant que...

Sa voix se brisa, et elle éclata en sanglots. Aucun mot ne pourrait rendre justice au supplice qu'elle endurait chaque jour. La faim et la soif qui commençaient à la ronger, le fait de savoir que personne ne tenait à elle, le fait de savoir qu'elle mourrait bientôt, oubliée ou détestée de tous. Le dieu attendit silencieusement qu'elle se calmât, puis poursuivit.

- Bien que vous, Mortels, êtres inférieurs n'êtes pas censés nous faire nous déplacer en Midgard, ton cas a particulièrement retenu l'attention de la plupart des dieux. C'est la Valkyrie qui nous a mis la puce à l'oreille, en déclarant que tu ferais une remarquable Einherjar quand tu serais morte.

- Ah oui bien sûr! Que suis-je? Une Mortelle de dernière catégorie dont on attend impatiemment la mort pour en faire de la chair à canon!!

- Aujourd'hui nous t'offrons la possibilité de possèder ton propre monde, continua le dieu sans prêter attention à la remarque de Dirna.

- Que... Quoi? bégaya Dirna.

- Nous voulons êtres prêts pour le Ragnarök. Il est encore loin, mais il existe. Dans ton monde tu seras l'équivalent d'une déesse, et tu pourras former de valeureux guerriers venant de divers endroits pour nous aider. Si nous, les Ases, sortons vainqueurs du Ragnarök, tu seras honorée comme une déesse.

- Peu m'importent les honneurs. Ce que je veux, c'est rencontrer des gens! Nouer des liens avec eux! Les former tout en me perfectionnant! Quitte à être cruelle avec eux!

- Donc...?

La jeune femme réfléchit en instant. Puis elle se releva d'un bond, sécha ses larmes et cria un grand "J'ACCEPTE!!", le sourire aux lèvres.

Le dieu se déplaca sur le côté et lanca un sort qui fit briller le miroir d'une couleur violette. Sans réfléchir, comme si elle savait depuis toujours ce qu'elle avait à faire, Dirna plongea dedans.
Elle arriva dans un monde inconnu et complètement vide, si l'on ne compte pas trois Kobolds musiciens. Avant d'aller les voir, elle décida de donner un nom à son monde. "Porte" pour l'entrée de sa nouvelle maison, et "Divine" en référence aux dieux qui l'avaient (surprise!!) sauvée de son cauchemar.
Depuis Dirna Hamilton vit toujours sa vie au maximum, et, pour faire table rase de son passé, fait preuve d'une cruauté sadique hors norme envers ses ennemis potentiels.

(Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort)

- AAARRRRGGGHH !!

Je tirais encore sur les chaînes, avec l'espoir désespéré qu'elles se briseraient, mais comme je n'ai jamais eu de chance, je ne fus pas étonée de les voir résister. Enfin... Je dis "voir" faute d'un meilleur terme car j'étais dans une pièce obscure, et, comme si cela ne suffisait pas, j'avais un bandeau sur les yeux. J'étais menotée les mains en l'air pour m'empêcher de m'asseoir, et mes bras me faisaient atrocement souffrir. Mes vêtements, composés seulement d'un chiffon qui faisait office de très courte robe, ne suffisaient à cacher correctement mon corps plein de blessures et de marques de coup de fouet.

Vaincue par le désespoir, la peur et la douleur, j'abandonnai, et me mis à sangloter bruyamment.

J'entendis alors la porte s'ouvrir brusquement, et la voix de Kanon me parvint aux oreilles:

- Tais-toi donc, chienne!! Tu payes le prix de ton insolence! Te voila enfermée comme ces sauvages qui ne pensant qu'à se battre!!

- Non... Il n... Il n'est pas un... un sauvage! Oswald n'est pas un... sau... va...ge!!

Malgré ma souffrance, je ne pouvais tolèrer le fait que ce monstre insulte ainsi mes amis. Lambderdestel apparût à son tour.

- Oswald... N'est-ce-pas cette ordure avec une épée géante? , dit-elle d'un ton méprisant.

Un silence s'installa, s'intensifia... jusqu'à devenir oppressant. Je ne pus le supporter:

- Relâchez-moi tout-de-suite! , ordonnai-je d'un ton impérieux.

J'en fus quitte pour un coup de couteau dans le tibia qui me déclencha un énorme cri de douleur. Lambderdestel ricana, Kanon semblait être fou furieux. Une idée me traversa alors l'esprit.

- Franchement que fais-tu dans notre famille? lança Lambderdestel en me jetant un regard qui, même dans l'obscurité me glaça le sang. Tu aurais mieux ta place chez les sauvages !

- Oui... Je ne mérite pas de porter le nom des Hamilton! Si je... Si vous ne pensez qu'a votre honneur, alors je suis prête a quitter définitivement le manoir, a couper tous liens avec vous... et commençer une nouvelle vie!

Lambderdestel et Kanon avaient la même expression que si je leur avait donné une gifle. Ils se penchèrent l'un vers l'autre, et entammèrent ce qui me semblait être une conversation à voix basse.

Après un long moment, Kanon se tourna vers moi, et se servit d'une pince pour casser mes chaînes tout en prenant soin de m'arracher des bouts de peau au passage. Je ne bronchai pas et fus grandement soulagée de retrouver l'usage normal de mes bras. Lambderdestel me saisit brusquement le poignet, et me poussa sans ménagements hors du manoir. Je crus entendre un "Bon débarras" lorsque je tournai le dos a cet endroit qui fût autrefois mon foyer.

Je m'en alla alors pour commencer une nouvelle vie...